Anticorps antiphospholipides chez l’enfant : signification clinique et apport diagnostique - 19/12/20
Résumé |
Introduction |
Les anticorps antiphospholipides (aPL) représentent un ensemble complexe d’auto-anticorps (anticoagulant circulant de type lupique ACC, anticardiolipine (ACL) et anti-b2 glycoprotéine de type I anti-ß2GPI). Les aPL, associés à des critères cliniques, définissent le syndrome des antiphospholipides (SAPL). Il s’agit d’une entité rare chez l’enfant. On distingue le SAPL primaire (isolé) du le SAPL secondaire (associé à une autre maladie auto-immune). Dans notre étude, nous nous sommes intéressés à la signification de la positivité des Ac antiphospholipides chez l’enfant.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur une période de 11 ans et demi (2008–juin 2020) et concernant les demandes de recherche d’aPL parvenus à notre laboratoire des services de pédiatrie d’urgence et de réanimation (PUR) et de Médecine d’enfant du CHU Hédi Chaker de Sfax. Le dosage des aPL a été réalisé par une technique immuno-enzymatique : ELISA. Les renseignements cliniques ont été recueillis à partir des dossiers médicaux des patients.
Résultats |
Durant cette période d’étude, 209 demandes de dosage d’aPL ont été parvenues des deux services de Pédiatrie, dont 21 se sont révélées positives. Les données cliniques n’étaient disponibles que pour 12 patients parmi les 21. L’âge des patients était compris entre 3 mois et 15,5 ans et demi, avec une moyenne de 8,1 ans. Le sex-ratio (H/F) était de 0,71. La recherche des aPL chez ces patients était indiquée devant des manifestations thrombotiques artérielles et veineuses dans 5 cas, d’un lupus érythémateux systémique dans 3 cas, d’un purpura thrombopénique immunologique (PTI) dans 2 cas, un rhumatisme articulaire aigu (RAA) chez un patient et d’une myosite virale chez un autre.
Conclusion |
Nos résultats confirment la rareté du SAPL chez l’enfant. Chez nos patients ce SAPL était plutôt secondaire, contrairement aux données de la littérature. Nous constatons par ailleurs que la présence des aPL chez le nourrisson était symptomatique ce qui justifie la recherche de ces auto-Ac en cas de thrombose veineuse et/ou artérielle en parallèle avec le bilan de thrombophilie. Cependant, nos résultats méritent d’être confirmés sur un effectif plus large.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 41 - N° S
P. A145-A146 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?